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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 10:03

Du 12 juillet au 31 décembre 2015, des contrôles d’hygiène dans 1 500 restaurants à Paris et 200 à Avignon ont été réalisés et leurs résultats rendus publics sur le site Internet du ministère de l’Agriculture. En outre, les restaurateurs contrôlés pouvaient également apposer, de manière facultative, leurs résultats en devanture sous la forme d’un QR-Code qui une fois flashé renvoyait sur le site.

 

La CLCV a analysé ces résultats :

- A Paris, seulement 34 % des établissements ont obtenu un niveau d’hygiène « bon ». Un peu plus de la moitié ont obtenu un niveau « acceptable » et 8 % un niveau d’hygiène « à améliorer ».

- A Avignon, les notes sont bien meilleures : 62 % ont obtenu un niveau d’hygiène « bon », 37 % un niveau « acceptable » et 1 % un niveau « à améliorer ».

 

Des résultats qu’il est intéressant de mettre en perspective avec la hausse, selon l’Institut de veille sanitaire, depuis 2002 de la part des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) déclarées en restauration commerciale, relativement aux autres lieux d’alimentation (domicile, restauration collective). En 2013, la restauration commerciale représentait ainsi le premier lieu de TIAC (39 % vs 33 % en restauration collective et 28 % au domicile).

Tout ceci n’est pas de nature à rassurer les consommateurs. Et nous nous interrogeons sur la pression de contrôle existante qui ne nous paraît pas suffisante.

 

Enfin, concernant la mise à disposition des résultats, peu de restaurateurs les ont affichés sur leur devanture, ce qui est regrettable. A Paris, sur 188 relevés, seulement 7 restaurants ont apposé le QR-Code sur leur devanture. Sur Avignon, les restaurateurs ont un peu plus joué le jeu : sur les 45 relevés effectués, 13 l’affichaient. Or, il est important que les consommateurs sachent où ils mettent les pieds.

 

Notre association souhaite :

- un affichage obligatoire des résultats des contrôles d’hygiène, sous la forme d’un logo de taille suffisante et présent sur la devanture de tous les restaurants en France, comme cela existe dans la ville de New-York et en Grande-Bretagne, par exemple.

- une extension de ce dispositif à d’autres établissements, notamment la restauration collective, les boulangeries, boucheries, primeurs, grandes et moyennes surfaces, etc.

- plus de contrôles et de sanctions en cas de manquements.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 09:44

Daniel Goldberg a présenté hier à l’Assemblée nationale les conclusions de la mission d’information sur la mobilisation du foncier privé en faveur du logement. Création d’observatoires du foncier, mise en place des médiateurs régionaux, amélioration du traitement des recours, etc. : parmi les préconisations figurent un ensemble de mesures visant à identifier le foncier disponible et à en finir avec un marché opaque.

 

La CLCV se félicite de ces propositions, très proches de celles formulées dans l’étude « Politique du foncier et logement » publiée par notre association en septembre 2015 sur son site Internet (https://lc.cx/4YHG). Rappelons en effet que la forte croissance du prix du foncier et sa grande variabilité proviennent en partie de l’absence d’un marché organisé et ouvert. Pour cette raison, la CLCV avait alors écrit à la ministre du Logement et saisi l’Autorité de la concurrence pour avis sur le fonctionnement du marché du foncier.

 

Nos actions donnent de premiers résultats encourageants. Les conclusions de ce rapport nécessitent maintenant une traduction concrète. Il est essentiel que le travail législatif soit engagé rapidement, afin que ces préconisations aboutissent à des avancées réelles.

 

Nous appelons également de nos vœux une position ferme et volontaire des pouvoirs publics :

  • Le processus parlementaire représente un premier axe de travail. Les débouchées sont toutefois aléatoires.
  • La mise à disposition – sous réserve d’adaptations – des données dont disposent déjà les services de l’Etat constitue une autre piste d’action.

Les pouvoirs publics doivent permettre l’accès au prix moyen des terrains par commune, de la même manière que les prix de l’immobilier sont connus grâce aux notaires. La publication de prix de référence contribue en effet au fonctionnement d’un marché, notamment au profit des particuliers.

 

C’est pourquoi la CLCV demande aux pouvoirs publics :

  • L’inscription rapide à l’agenda législatif des mesures proposées
  • La mise en place d’ici 2017 d’observatoires locaux du foncier
  • La publication concomitante d’indicateurs sur les prix moyens par communes à destination du grand public.
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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 12:03

Le Sénat vient de voter à l’unanimité une loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dans ce domaine, les consommateurs ont un rôle essentiel à jouer. Pourtant, ils semblent toujours fâchés avec les dates limites. C’est pourquoi, il est indispensable que l’information à ce sujet soit améliorée afin de les aider à réduire leur gaspillage.

 

Déjà en 2013, notre enquête montrait que les consommateurs comprenaient mal les dates, ce qui représentait une source potentielle de gaspillage voire d’intoxication alimentaire. Cette confusion entre la date limite de consommation (DLC) : « à consommer jusqu’au » et la date de durabilité minimale (DDM) : « à consommer de préférence avant le/avant fin » a été à nouveau mise en lumière récemment dans une enquête menée au niveau européen.

 

Afin de réfléchir sur ce sujet et examiner les possibilités en matière d’évolutions réglementaires, un groupe de travail ministériel a été mis en place. Au-delà d’un nécessaire travail de réflexion notamment sur la durée de conservation après ouverture, nous souhaitons des mentions plus explicites. Nous sommes en faveur de mentions comme :

- « meilleur avant » pour remplacer « à consommer de préférence avant le/avant fin » (proposition également énoncée dans le rapport Garot) ;

- « ne pas consommer après » ou bien « à consommer impérativement avant » en remplacement de « à consommer jusqu’au ».

Nous espérons que ce groupe de travail n’accouchera pas d’une souris et que la France pourra être force de proposition en la matière au niveau européen. Rappelons d’ailleurs que la compréhension des dates dans les autres pays européens n’est pas meilleure.

 

Pour autant, nous nous réjouissons qu’une loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire ait été votée récemment par les députés puis les sénateurs en France. L’objectif premier de cette loi vise à réduire le gaspillage alimentaire au niveau de la distribution. De plus, elle introduit la lutte contre le gaspillage alimentaire dans l’éducation à l’alimentation dans les écoles, de manière à ce que les futurs consommateurs puissent adopter les bons réflexes dès leur plus jeune âge et les diffuser auprès de leurs parents. Nous soutenons cette mesure et d’ailleurs, nos structures locales se mobilisent activement en ce sens.

 

Mais la lutte contre le gaspillage alimentaire nécessite aussi les mesures présentées sur les dates limites.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 11:55

 

Le 6 mars 2015, le Premier ministre annonçait une série de mesures pour favoriser la mixité sociale et lutter contre les discriminations. Un an après, elles se concrétisent dans le projet de loi Egalité et citoyenneté, dont le volet logement créé une véritable usine à gaz, technicienne et complexe. L’enjeu de la mixité sociale implique avant tout de relancer la production de logements à un prix abordable en zone tendue et de remettre réellement à plat les politiques d’attribution.

Les attributions vont en effet une nouvelle fois être réformées à la marge, afin de mettre en œuvre « une politique de peuplement plus équitable entre les territoires et plus transparente ». Concrètement, les réservataires de logements sociaux (Etat, collectivités, etc.) porteront collectivement un objectif de mixité sociale à l’échelle des territoires. Le problème de fond est que l’on ne tient nullement compte des attentes des candidats locataires. La mixité sociale ne se décrète pas, tant ses composantes sont nombreuses. Il n’est, par ailleurs, pas évident que tous les candidats locataires souhaitent s’inscrire dans ce nouveau système administré.

De même, le classement des demandes de logements sociaux (ou cotation) devra prévoir des sanctions en cas de refus d’un logement. En pratique, il arrive souvent que des candidats se voient proposer un logement fort éloigné de leurs environnement familial, amical, professionnel ; le bailleur considérant alors qu’un refus n’est pas acceptable. Les candidats locataires vont donc être de moins en moins acteurs du processus d’attribution et uniquement subir l’application de règles mal connues et parfois contestables. Le projet de loi maintient un système de logement social subi.

Enfin, le projet de loi donne davantage de liberté aux bailleurs sociaux pour changer leur politique de loyers, ce qui pose un problème de fond. La création de loyers peu chers en dehors des quartiers prioritaires nécessite un financement. La plupart des bailleurs comptent s’appuyer sur cette loi pour revoir leur politique de loyers et augmenter ceux des autres locataires. Dans ce cas de figure, les locataires HLM les moins pauvres paieraient pour les locataires les plus pauvres, remettant en cause le modèle du logement social. La déclinaison concrète de cette mesure reste par ailleurs aujourd’hui largement incompréhensible pour les non-initiés (accords, conventions, etc.), faisant redouter une mauvaise ou trop faible association des locataires sur les territoires.

 

Pour la CLCV, la volonté de concilier accès au logement et mixité sociale nécessite de :

  • Développer une offre de logements – sociaux et privés – abordables ;

  • Remettre à plat l’ensemble des politiques d’attribution, afin de replacer le candidat locataire au cœur du processus ;

  • S’assurer que l’ensemble des bailleurs répondent à leur vocation sociale, notamment par une politique des loyers ainsi que des charges soutenables pour les nouveaux entrants et les locataires en place.

 

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 14:17

Alors que dans les instances consultatives sur la politique de l’eau, les lobbyistes des représentants des fournisseurs et des collectivités territoriales cherchent à obtenir le droit à la réduction de débit pour cause d’impayés et même à revenir sur l’interdiction des coupures d’eau, le tribunal d’instance de Limoges vient de condamner la SAUR pour une telle pratique. La CLCV ne peut que se féliciter de cette décision.

Pendant longtemps, les fournisseurs ont utilisé la coupure d’eau comme moyen de pression sur les usagers, facturant au passage l’intervention du technicien qui fermait l’arrivée d’eau, sans faire la moindre distinction entre les foyers confrontés à de fortes difficultés financières et les usagers de mauvaise foi.

En 2015, les fournisseurs d’eau publics et privés se sont vu interdire une telle pratique et plusieurs d’entre eux ont été condamnés. De son côté, le Conseil Constitutionnel a validé le principe d’interdiction des coupures d’eau posé par la loi Brottes. Certains élus et industriels ont alors déplacé le débat sur la possibilité de réduire la fourniture d'eau, en la justifiant par le risque que cela ferait courir sur la gestion des services s’ils ne disposaient pas de moyen coercitif pour sanctionner les consommateurs qui seraient soit laxistes, soit de mauvais payeurs.

Ces mêmes acteurs annoncent depuis plusieurs mois une forte augmentation des impayés et font ainsi pression sur la ministre pour revenir sur l’interdiction des coupures d’eau. Pour autant et malgré les demandes répétées de notre association, ces collectivités et industriel ne donnent pas la répartition des volumes d’impayés entre les ménages et les abonnés professionnels, cette dernière étant souvent considérée comme plus importante. Le défaut de statistiques précises sur les impayés est une carence que seul le ministère peut et doit pallier.

Notre association rappelle qu’une très large part de la consommation d’eau dans le logement concerne l’hygiène (douche, lave-linge, vaisselle, chasse d’eau) et qu’il serait indigne de priver ou restreindre l’accès à ces service essentiels. Les opérateurs d’eau disposent de tous les moyens de recouvrement possibles et doivent moderniser des services de facturation/recouvrement souvent obsolètes.

La CLCV demande donc que les pressions exercées sur le ministère du développement durable par certains élus et industriels pour revenir sur les interdictions de coupures d’eau cessent. Il serait bien plus constructif de travailler sur des outils permettant de sanctionner les mauvais payeurs sans risquer de fragiliser davantage les foyers en difficulté.

 

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 16:16

Les tarifs en vigueur au 1er février 2016 dans 139 banques de métropole et d’outre-mer ont été analysés pour ce palmarès 2016. Pour trois profils types de consommateurs, le prix du panier de services a été calculé selon les deux formules proposées: prix des services à l’unité et facturation au forfait dans le cadre des packages.

 

Les écarts de tarifs les plus importants (jusqu’à 181%) concernent les consommateurs utilisant peu de services. C’est aussi sur ce profil que la facture moyenne, avec la formule la moins chère, connaît une hausse de 4.17%. Les raisons ? Les frais de tenue de compte et l’augmentation du tarif moyen des cartes à débit immédiat.

 

Le coût moyen est quasiment stable en revanche pour les consommateurs qui utilisent plus de services mais toujours avec des disparités importantes d’un établissement à l’autre.

 

Enfin, le package n’est intéressant que dans 17 banques pour notre petit consommateur. Il devient plus fréquemment avantageux pour des profils demandeurs de plus de services, dans 60% des cas pour notre profil « gros consommateur ».

 

Quant aux résultats de notre enquête « qu’attendez-vous de votre banque ? », ils révèlent que si les consommateurs ont une bonne image de leur banque (72%), ils ne sont pas toujours prêts à la recommander (57.4%). Quand ils sollicitent leur banque, leur principale attente est d’obtenir des réponses et qu’elles soient objectives, fiables et personnalisées. Sont-ils prêts à en changer ? Oui, s’ils sont confrontés à un événement particulier du type refus de rembourser suite à une fraude ou refus de prendre en compte une situation exceptionnelle. Une démarche qu’une majorité (57.7%) estime difficile.

 

Même si la relation bancaire a connu, grâce à nos actions, des avancées lors des 15 dernières années, des mesures en faveur de la transparence et de l’amélioration des relations doivent encore être prises, notamment en apposant dans les brochures tarifaires un signe distinctif sur les tarifs qui connaissent une évolution, en indiquant dans les packages les tarifs des services hors offres groupées, en limitant les frais de transfert des PEL ou encore en rémunérant les comptes.

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 11:34

....du moins en théorie. Car si l’une des mesures phare de la loi ALUR, publiée depuis maintenant plus de 20 mois est censée entrer en vigueur au 1er janvier 2016, aucun des décrets prévus pour son application n’a été publié. Aucune date de publication n’a d’ailleurs jamais été fixée, c’est dire l’intérêt que les pouvoirs publics portent à ce sujet.

L’encre de la loi était à peine sèche que déjà s’élevaient des voix dénonçant un dispositif coûteux et voué à l’échec. Que ces objections émanent essentiellement d’organismes assurantiels n’est nullement surprenant et montre surtout que l’on a cherché à préserver des intérêts catégoriels au détriment des relations locataire-bailleur.

Or, une garantie universelle des loyers obligatoire est le seul dispositif permettant de rassurer le bailleur et de faciliter l’accès à un logement pour les ménages aux ressources modestes. Si des annonces au sujet d’un recentrage de la GUL ont été faites ces derniers mois, rien ne semble avancer et tout montre que les pouvoirs publics cherchent à enterrer (discrètement) un dispositif dont ils ont été pourtant les chantres.

Et pour apporter davantage de confusion, on nous annonce que la GRL (pour garantie des risques locatifs, ne pas confondre avec la GUL…) va être remplacée par le dispositif VISALE…

GRL, VISALE… consistent à prendre en charge des impayés des loyers, à l’instar d’une assurance classique. Si, sur le papier, ils sont intéressants, ils ont tous deux un défaut majeur qui entraînera inexorablement leur échec : leur caractère facultatif. Les bailleurs ne souscriront qu’à la marge à un système de protection facultatif et administrativement plus lourd à adopter qu’une assurance classique. Le petit nombre de conventions GRL souscrites démontre que la complexité d'un dispositif est l'ennemi de sa réussite. De par son caractère universel, la GUL permet une mutualisation des risques facilitant l’accès même à un logement et évite toute sélection financière du locataire, contrairement à un système assurantiel. Faciliter l’accès au logement et sécuriser les bailleurs, tels étaient les objectifs de la GUL, mais VISALE l’a tuée.

En tout état de cause, il nous paraît totalement inacceptable et anti-démocratique que l’on enterre un dispositif prévu par la loi et qui n’a jamais été remis en cause par le législateur depuis. Nous demandons donc que les pouvoirs publics assument leur responsabilité et informent les consommateurs sur la mise en œuvre d’une garantie largement médiatisée lors de son adoption.

 

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 09:34

Alors qu’il est fait état par la presse d’un rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom, notre association rappelle qu’un retour à trois opérateurs de téléphonie constitue une menace à la fois pour la richesse des offres proposées et pour le niveau tarifaire de nos abonnements.

Avec une fusion entre Orange et Bouygues, ce nouvel ensemble détiendrait près de 50 % de parts de marché. L’indice de concentration HHI serait de plus de 3 400 points. Pour les autorités de la concurrence, quand l’indice dépasse les 2 000 points ? cela signifie que la concentration fait porter un risque quant au bon exercice de la concurrence. Si un retour à une hausse des prix n’était pas immédiat, il pourrait intervenir à plus moyen terme.

Il suffit de remonter quelques années en arrière pour comprendre toutes les conséquences négatives pour les consommateurs d’un marché dominé par 3 opérateurs. Ces opérateurs ont ainsi été lourdement condamnés pour entente en 2005 et, au cours de la décennie 2000, les tarifs étaient alors plus élevés que dans les autres pays sans induire d’innovation particulière. C’est l’introduction d’une quatrième licence en 2012 qui a permis de faire baisser les prix par la suite de plus de 30 %.

Notre association émet donc des craintes et des réserves quant à cette fusion qui risque d’avoir un impact négatif sur le pouvoir d’achat.

Nous appelons en tout cas les consommateurs à garder l’habitude nouvellement acquise de faire jouer la concurrence entre opérateurs, notamment en limitant leur période d’engagement et en comparant les offres d’une façon assez régulière.

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Published by CLCV Ille et Vilaine - dans actu-consommation
18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 14:14

 

Dans le cadre du budget participatif de la ville de Rennes, « J’ai un projet pour ma ville », la CLCV vous propose ses idées pour cette fabrique citoyenne.

Dominique CHAUMEAU, membre du conseil d’administration de la CLCV a travaillé sur ce projet. Il nous a présenté des idées. Le bureau de l’Union locale de la CLCV en a sélectionné plusieurs et nous les avons déposé au nom de la CLCV sur le site.

Les Rennais peuvent voter pour leurs projets préférés. Les projets retenus seront présentés et inscrits lors du vote du Budget 2016 en Conseil Municipal le 14 mars 2016.

La CLCV vous propose de voter pour les idées déposées (par la CLCV et par Dominique CHAUMEAU).

Voici les liens pour le site fabrique citoyenne de la ville de Rennes. Les projets déposés peuvent être commentés.

Plus un projet reçoit de commentaires et plus il remonte dans la liste et devient visible.

Projets déposés au nom de la CLCV.
Projets déposés au nom de Dominique Chaumeau..

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 11:07

Dans un nouveau communiqué du 4 décembre 2015, les Industries et entreprises françaises de l'assainissement autonome (IFAA) remettent en cause certains critères d'attribution de subventions aux usagers pour la réhabilitation ou la construction de leur installation d'assainissement des eaux usées domestiques.

 

Les industriels considèrent, au nom de l'emploi et du libre choix des usagers (!), qu'en donnant la priorité aux filières traditionnelles fosses septiques ou toutes eaux avec traitement par le sol), l'Agence de l’eau Loire-Bretagne ne respecte pas la réglementation et pénalise les autres filières qu'ils construisent.

 

Or, la réglementation pose comme principe général un traitement par le sol dont le pouvoir épuratoire est bien connu ; c’est ce que l’on appelle les filières traditionnelles. Elle indique par ailleurs que « les eaux usées domestiques peuvent être également traitées par des installations composées de dispositifs agréés ».

 

La CLCV qui agit depuis de nombreuses années dans ce domaine et vient de publier un « Plaidoyer pour un renouveau de l'ANC et des SPANC » au nom des usagers qu'elle représente, ne peut pas être d'accord avec la position des industriels, et ce, pour plusieurs raisons.

 

Ses enquêtes réalisées sur le terrain et les témoignages d'usagers font ressortir une réalité qui plaide pour la priorité aux filières traditionnelles, que l’on peut considérer aujourd’hui comme ayant fait leurs preuves. Elle ne rejette pas, par principe, les nouvelles filières agréées qui peuvent s’avérer dans certains cas plus adaptées aux caractéristiques des sols et des parcelles, ou correspondre à des choix des usagers. Cependant la réalité concrète observée l'incite à informer et mettre en garde particuliers et élus sur le choix de certaines filières, en particulier les micro-stations dont certaines publicités vantent tous les mérites mais taisent des informations pourtant essentielles.

 

Ainsi, trop d'exemples montrent que les usagers n'ont pas eu tous les éléments en main pour choisir en connaissance de cause, en particulier sur le coût de fonctionnement (pièces tournantes, pompes, consommations électriques, fréquence de vidanges...), qui génère des dépenses notables trop souvent occultées.

Par ailleurs, il y a le risque de voir un agrément suspendu ou retiré, si l’observation du fonctionnement dans la durée chez les usagers montre des risques sanitaires ou environnementaux ; or, il y a encore trop peu de données dans ce domaine et l’expérience montre des dysfonctionnements importants de certaines générations de micro-stations, certaines ayant été retirées du marché. Les conséquences pour les usagers peuvent être lourdes.

Il arrive aussi que certains services d'ANC aillent au-delà de leurs prérogatives, en forçant la main aux usagers, en les incitant fortement - voire en leur imposant - ce type d’installation.

 

Si l'on peut comprendre les préoccupations liées à l'emploi, le libre choix des usagers ne peut servir d'alibi à une filière économique qui plaide depuis des années pour imposer, sans aucune justification sanitaire ou environnementale, la réhabilitation des cinq millions d'installations. Elle s'est trompée sur l'importance d'un marché captif qui n'existe pas et doit en tirer les conséquences que les usagers n'ont pas à assumer.

 

La CLCV demande que les Agences de l'eau prennent en compte ces réalités, et qu'une concertation s'engage pour une nécessaire harmonisation des critères d'aide aux usagers, aujourd'hui trop inégaux entre les différentes Agences.

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Published by CLCV Ille et Vilaine - dans Environnement